World of Coffee Geneva 2025 – Partie 1

Immersion dans World of Coffee Genève 2025 – La série d’interviews – Partie 1.

Chaque année, World of Coffee se rend dans une ville différente, réunissant la communauté mondiale du café – des producteurs et torréfacteurs aux fabricants d’équipements, commerçants et défenseurs du développement durable. L’édition 2025 a eu lieu à Genève, où la chaleur estivale a rendu l’expérience encore plus immersive – un cadre idéal pour plonger dans l’univers vibrant du café de spécialité.

Mais qu’est-ce que le café de spécialité ? Il s’agit de grains de haute qualité – principalement Arabica, parfois Robusta – cultivés avec soin, souvent en altitude, et évalués selon leur saveur, leur traçabilité et leur durabilité. Au-delà de la tasse, le café de spécialité implique aussi des prix équitables pour les producteurs, de l’innovation dans la torréfaction et l’infusion, ainsi qu’un dialogue permanent autour de thèmes comme le Green Deal Européen, les prix du café ou l’impact environnemental.

Lors de l’événement de cette année, nous avons exploré l’écosystème complet – des machines à espresso au café filtre, en passant par les moulins, les cold brews et les modèles de commerce direct. Nous avons rencontré des personnes inspirantes qui façonnent l’industrie et recueilli leurs témoignages dans cette série d’interviews en deux parties.

Dans la Partie 1, nous partageons des entretiens avec les représentants, propriétaires et directeurs de :

Fairtrade International Switzerland, Bialetti,Café de Costa Rica, EversysBurundi CoffeeEcom Trading
Rex-Royal, Say When Chai, Directroaster, Dethlefsen & Balk, Papua New Guinea, Red Rock Cafés et 
Timemore.

Chacun apporte une vision unique de l’avenir du café – que ce soit par l’innovation, la tradition ou la durabilité. Plongeons ensemble.

FAIRTRADE

Pour un commerce plus juste : entretien avec Fabian Waldmeier, directeur de Fairtrade Suisse

Dans un monde de plus en plus conscient et connecté, Fairtrade s’est imposé comme l’un des labels de durabilité les plus reconnus et les plus fiables au niveau mondial. Il représente un mouvement en faveur de la production éthique, de la responsabilité environnementale, et surtout, de conditions commerciales plus justes pour les petits producteurs et les travailleurs des pays en développement. Du cacao et du café aux bananes et aux épices, le système Fairtrade garantit un prix minimum pour les produits, ainsi qu’une prime que les producteurs peuvent investir dans leurs communautés — en soutenant l’éducation, la santé et les infrastructures agricoles.

Nous avons rencontré Fabian Waldmeier, directeur de Fairtrade Max Havelaar Suisse, qui nous a partagé sa vision, les missions de l’organisation, son fonctionnement et ses ambitions pour l’avenir. Voici notre échange.

Bonjour Fabian, enchanté de vous rencontrer.

Enchanté également !

Vous êtes le directeur de Fairtrade Suisse. Pouvez-vous expliquer brièvement ce que représente Fairtrade ?

Fairtrade est l’un des labels de durabilité les plus connus au monde. Nous défendons la production durable et des prix équitables. Notre objectif est de permettre aux producteurs — en particulier les petits agriculteurs — de prospérer en s’organisant en coopératives et en recevant non seulement un prix minimum pour leurs produits, mais aussi une prime Fairtrade à investir dans leurs communautés. Lors d’événements comme celui-ci, nous réunissons des producteurs d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie avec des acheteurs pour favoriser des relations commerciales à long terme. Il s’agit avant tout de créer du lien et de la transparence.

Quel est votre rôle principal en Suisse ?

Nous promouvons Fairtrade sur le marché suisse. Cela comprend la collaboration avec les entreprises — des distributeurs aux torréfacteurs en passant par les acteurs de la restauration — et la mise en place de campagnes de sensibilisation auprès des consommateurs. Nous travaillons aussi avec les importateurs, les commerçants et les producteurs pour soutenir toute la chaîne de valeur.

Et comment Fairtrade est-il financé ?

Nous fonctionnons selon un modèle de licence. Si une entreprise respecte tous les critères Fairtrade — en payant le prix minimum et la prime — nous l’autorisons à utiliser notre label. Elle nous verse alors des droits de licence. Ces frais financent non seulement nos activités en Suisse, mais aussi nos réseaux de producteurs dans le monde entier, qui bénéficient d’une assistance technique et d’un appui au développement sur le terrain.

En Suisse, avec quelles entreprises travaillez-vous ?

Nous collaborons avec un large éventail d’acteurs. Côté grande distribution, nous travaillons avec Coop, Migros, Aldi et Lidl. Nous avons aussi des partenariats avec des torréfacteurs, des prestataires de restauration pour les restaurants d’entreprises, les hôtels et les cafétérias universitaires. En résumé, nous cherchons à intervenir à chaque maillon de la chaîne de valeur, y compris avec les importateurs et les petits torréfacteurs. Notre part de marché pour le café Fairtrade en Suisse a atteint 18 % l’année dernière, ce qui est une belle avancée — mais il reste encore du chemin à parcourir.

On entend souvent parler de Max Havelaar. Quelle est l’histoire de ce nom ?

Excellente question. Ce nom vient d’un roman néerlandais écrit à l’époque coloniale. Max Havelaar est le personnage principal qui se rebelle contre l’exploitation coloniale. Lorsque notre organisation a été fondée en Suisse, nous avons adopté ce nom pour symboliser notre mission. Aujourd’hui, nous opérons sous le nom Fairtrade Max Havelaar Suisse, et nous sommes membres à part entière de Fairtrade International, travaillant selon les mêmes standards mondiaux.

Quelles sont vos impressions sur ce salon professionnel ?

C’est un événement très stimulant. Les gens discutent, découvrent et échangent des idées. Producteurs et distributeurs sont réunis sous le même toit — c’est un cadre idéal pour établir de nouvelles relations et réfléchir à des stratégies innovantes. C’est encourageant de voir autant d’enthousiasme pour les approvisionnements durables.

Avec une part de marché de 18 % pour le café, où voyez-vous le potentiel de croissance ?

Nous sommes clairement optimistes. La croissance est en cours, notamment du côté des petits torréfacteurs, et nous constatons aussi des signes positifs dans le commerce de détail et la restauration. Certains produits Fairtrade, comme les bananes, ont déjà atteint plus de 50 % de part de marché en Suisse. Donc même si nous n’attendons pas la même chose pour le café du jour au lendemain, atteindre 25 à 30 % dans les prochaines années nous semble réaliste.

Le café Fairtrade est-il toujours plus cher ?

Pas nécessairement. Notre intervention se situe au niveau de l’exportation, pour garantir que les producteurs reçoivent un prix minimum et une prime. Le prix final en rayon dépend de nombreux facteurs comme le positionnement du produit, l’emballage ou la distribution. Dans certains cas, le café Fairtrade peut même être plus abordable que le café non certifié. Tout dépend de la stratégie de marque et du distributeur.

Quels autres produits font partie de votre portefeuille Fairtrade ?

Le café et les bananes sont nos produits phares, mais notre portefeuille est très large. Il comprend des fruits exotiques comme le fruit de la passion, le miel, le thé, des céréales comme le riz et le quinoa, des herbes et des épices. On trouve déjà beaucoup de ces produits dans les supermarchés suisses, et d’autres arrivent. Cette diversité nous permet de toucher un public plus large, tant chez les consommateurs que chez les distributeurs.

Merci Fabian, et bravo pour tout le travail impactant que vous réalisez.

Merci à vous ! C’était un plaisir.

Bialetti

Entretien avec Roberto De Carli, Responsable du Développement Commercial International – Café chez Bialetti

Peu de marques dans le monde du café sont aussi immédiatement reconnaissables que Bialetti. Avec sa cafetière emblématique Moka Express et son petit homme moustachu, Bialetti est un symbole de la culture du café italien depuis plus d’un siècle. Mais cette entreprise historique ne se repose pas sur ses lauriers. Au milieu d’un stand animé mettant en avant des collaborations design, des modèles compatibles induction et une nouvelle innovation appelée Pump My Moka, nous avons rencontré Roberto De Carli, Responsable du Développement Commercial International – Café, pour parler de l’évolution de l’identité de Bialetti, de son incursion dans le café de spécialité, et de la manière dont le design, l’innovation et le storytelling continuent de faire avancer la marque.

Roberto, parlez-nous un peu du groupe Bialetti.

Bialetti est la marque emblématique de la cafetière moka. Nous avons commencé il y a plus de 100 ans, et aujourd’hui nous sommes fiers de dire que nous sommes un acteur unique sur le marché — non seulement parce que nous fabriquons des cafetières moka, mais aussi parce que nous torréfions notre propre café en interne. Cela fait de nous l’une des rares marques au monde à contrôler l’ensemble de l’expérience, de la machine au grain. Nous sommes présents dans 90 pays dans le monde, et nous sommes ici au World of Coffee pour présenter Pump My Moka — notre révolution dans la préparation du café.

Ce nom suscite vraiment la curiosité. Qu’est-ce que Pump My Moka ?

C’est une réinvention complète de l’expérience moka. Il s’agit essentiellement d’une cafetière moka équipée d’une pompe qui permet de contrôler à la fois la pression et la température — deux variables clés dans l’extraction du café. Cela ouvre la porte à bien plus que la préparation moka traditionnelle. On peut maintenant expérimenter des recettes de café froid, du café en mixologie, et même des profils de café de spécialité qui étaient jusqu’à présent inaccessibles pour une cafetière classique. C’est un outil totalement nouveau avec une âme familière.

Est-ce déjà disponible sur le marché ?

Nous avons commencé avec quelques ventes sur notre plateforme e-commerce, et nous affinons actuellement nos canaux de distribution. C’est un lancement stratégique — nous testons comment cela s’intègre dans différentes communautés de café, des amateurs de moka classique aux passionnés de café de spécialité.

Et ces magnifiques petites cafetières moka exposées ici ? Certaines ont des designs vraiment marquants.

Oui, Bialetti est reconnu non seulement pour sa fonctionnalité, mais aussi pour ses collaborations. Nous avons travaillé avec de grands noms comme Dolce & Gabbana — nous avons deux modèles spéciaux : Carretto et Blue Mediterraneo. Nous collaborons aussi avec Netflix. Vous trouverez des cafetières moka inspirées de Bridgerton, Squid Game, et bientôt Stranger Things. Ce sont des pièces de collection, mais elles sont entièrement fonctionnelles.

Nous avons aussi remarqué une cafetière moka compatible induction — un grand pas en avant, sachant que les modèles traditionnels ne fonctionnaient que sur gaz ou plaques électriques.

Exactement. Nous voulions conserver le design classique tout en l’adaptant aux cuisines modernes. Cette nouvelle moka pour l’induction a la même forme iconique, mais avec des matériaux mis à jour pour être compatible avec les plaques à induction. Cela fait partie de notre effort pour rester innovants tout en respectant notre héritage.

On parle aussi de changements de propriété et d’orientation stratégique chez Bialetti. Vous pouvez nous en dire plus ?

Bien sûr. Il y a eu des transitions, oui, mais l’essentiel est que notre identité — du design à la R&D en passant par la production — reste solidement ancrée en Italie. C’est non négociable pour nous. L’héritage de Bialetti est italien, et c’est depuis l’Italie que la marque va continuer à se développer.

Et que pensez-vous du World of Coffee à Genève ?

C’est fantastique. C’est en fait notre première participation à ce type d’événement, et nous avons été impressionnés par la qualité des visiteurs. C’est un rassemblement de passionnés de café et de professionnels — le public idéal pour transmettre notre message. Nous envisageons déjà notre présence à la prochaine édition, à Bruxelles en 2026.

Enfin, en tant que marque aussi connue, envisagez-vous aussi de vous lancer dans des concepts de coffee shops ou d’expériences autour du café ?

Oui, c’est une piste que nous explorons. Notre objectif est d’introduire la cafetière moka — et la culture qui l’entoure — à de nouveaux publics, en particulier dans l’univers du café de spécialité. Nous réfléchissons à comment créer des expériences qui vont au-delà du retail, que ce soit via des coffee shops ou des dégustations organisées.

Merci Roberto !

Bon salon !

En bref

Des cuisinières italiennes aux collaborations design et innovations de spécialité, Bialetti continue d’évoluer sans perdre de vue ce qui a fait sa légende. Avec le lancement de Pump My Moka, des modèles compatibles induction et des partenariats pop culture, la marque prouve qu’une cafetière moka centenaire peut parfaitement suivre le rythme du futur du café.

Café Costa Rica

L’héritage du café du Costa Rica – Entretien avec Andrés Piedra Fallas de l’ICAFE

Le Costa Rica est reconnu pour son café Arabica de haute qualité, cultivé sur des sols volcaniques riches et dans des microclimats de haute altitude. Réputé pour ses arômes floraux, son acidité vive et ses profils nets et équilibrés, le café costaricien reflète l’engagement profond du pays envers l’excellence et la durabilité dans chaque tasse.

Le stand du Costa Rica s’est démarqué par son design épuré et ouvert ainsi que par son atmosphère chaleureuse. Les visiteurs étaient invités à déguster des cafés fraîchement infusés et à participer à des séances de cupping en direct, leur permettant de goûter et comparer une variété de profils régionaux. Ensemble, ces expériences ont permis de comprendre ce qui rend le café costaricien si exceptionnel, de la qualité à la réglementation, en passant par les arômes et la durabilité.

Nous avons eu le plaisir d’échanger avec une figure clé représentant l’excellence du café costaricien : M. Sc. Fco. Andrés Piedra Fallas, responsable de la promotion à l’Institut du Café du Costa Rica (ICAFE). Nous avons également rencontré José Marín, responsable marketing et commercialisation du café chez Marespi, basé à Pérez Zeledón. José nous a offert une dégustation de café costaricien fraîchement infusé, illustrant à merveille les profils aromatiques emblématiques de l’Arabica de la région.

Voici notre entretien avec Andrés Piedra Fallas :

Bonjour Andrés, ravi de vous rencontrer. Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour ! Je m’appelle Andrés Piedra Fallas. Je suis le responsable de la promotion à l’Institut du Café du Costa Rica, également connu sous le nom d’ICAFE.

Qu’est-ce qui rend le Costa Rica unique dans le monde du café ?

Le Costa Rica est très différent des autres pays producteurs de café. Nous avons une loi unique qui régit toute la chaîne de valeur du café. Cette loi définit comment les producteurs, les transformateurs, les exportateurs et les torréfacteurs interagissent. Tout est conçu pour garantir la transparence, l’équité et la haute qualité. La loi veille à ce que les producteurs reçoivent une part équitable du prix à l’exportation.

Quel type de café est produit au Costa Rica ?

Le Costa Rica est 100 % Arabica. Par la loi, il est interdit d’y cultiver du Robusta. Cela signifie que nous nous concentrons entièrement sur la qualité. Bien que nous ne produisions qu’environ 0,7 % du café mondial, nous sommes reconnus pour notre qualité exceptionnelle.

Le Pacte Vert Européen 2025 : la durabilité semble être un enjeu central. Pouvez-vous nous en dire plus ?

En 2025, l’Union européenne a mis en œuvre le Pacte Vert Européen, introduisant de nouvelles réglementations visant à garantir que les produits importés, comme le café, soient produits sans déforestation. Les pays ont été évalués et classés comme présentant un risque faible, moyen ou élevé selon leurs pratiques environnementales et leur transparence. Le Costa Rica se distingue comme le seul pays producteur de café des Amériques officiellement désigné comme « origine à faible risque ». Ce statut simplifie les procédures d’exportation vers l’Europe et met en lumière l’engagement de longue date du Costa Rica envers une gestion durable des terres, la traçabilité et la conservation des forêts.

Nous avons des politiques strictes pour la conservation des forêts, la protection des rivières et le reboisement. Plus de 80 ans de production de café ici ont toujours été accompagnés d’une responsabilité environnementale forte.

Et qu’en est-il de l’aspect social ?

Tous les cueilleurs de café au Costa Rica, y compris les travailleurs migrants du Panama, bénéficient d’une couverture santé. Cela inclut l’assurance maternité et la sécurité sociale. Nous avons aussi mis en place des jardins d’enfants sur les lieux de récolte, afin que les enfants soient pris en charge pendant que leurs parents travaillent, ce qui permet d’éviter le travail des enfants et de soutenir les familles.

À quoi ressemble le secteur du café costaricien en chiffres ?

Nous avons environ 25 000 producteurs sur 82 000 hectares. Il y a 308 usines de transformation, appelées « beneficios », et 94 exportateurs. Beaucoup de producteurs sont aussi transformateurs et exportateurs. Nous favorisons l’égalité des chances : tout producteur peut participer à des événements internationaux comme celui-ci.

Comment le café est-il structuré régionalement ?

Le Costa Rica compte sept principales régions productrices de café : la zone nord, la vallée centrale, la vallée occidentale, Turrialba, Los Santos, Tarrazú et Coto Brus. Chacune possède ses propres microclimats, altitudes et profils aromatiques. Par exemple, Los Santos est la région la plus productive, et Tarrazú, qui en fait partie, bénéficie d’une Appellation d’Origine pour sa qualité et son patrimoine uniques.

Quel est votre objectif lors d’événements comme le World of Coffee ?

Notre objectif est de promouvoir le café costaricien à l’échelle mondiale. Nous offrons de l’espace sur notre stand aux producteurs qui financent eux-mêmes leur voyage et leur hébergement, tandis que l’Institut prend en charge les frais du stand.

Un mot de la fin ?

Le Costa Rica ne peut pas rivaliser sur le volume, mais nous misons sur l’excellence — sur la qualité, la durabilité et la transparence. C’est cela qui nous distingue.

EVERSYS

Eversys – Redéfinir l’automatisation : Eversys SA et le futur de l’excellence café

Basée au cœur de la Suisse, Eversys SA est une pionnière des machines à café entièrement automatiques haut de gamme qui offrent une qualité espresso traditionnelle avec la facilité de l’automatisation. Fondée il y a une quinzaine d’années, l’entreprise s’est donné pour mission de servir la meilleure tasse de café possible, en alliant précision suisse et culture espresso. Eversys qualifie sa technologie de “super traditionnelle” : des machines qui conservent l’artisanat du barista tout en optimisant la productivité et la constance. Présente à l’échelle mondiale, Eversys sert aussi bien de grandes chaînes que des cafés spécialisés recherchant efficacité et qualité.

Lors de World of Coffee, nous avons rencontré Michele Mastrocola pour parler de leurs dernières machines, de l’évolution de la marque, et de ce qui distingue Eversys. Nous avons également croisé Ophélie Vergères, membre de l’équipe.

Bonjour Michele. Pouvez-vous nous présenter Eversys, ses machines et vos clients ?

Bonjour ! Eversys est basé en Suisse, fondé il y a environ 15 ans. L’idée a toujours été de servir la meilleure tasse de café possible. La qualité dans la tasse est et reste notre priorité. Nous avons grandi à l’international en répondant à la demande croissante pour des machines entièrement automatiques.

Nous nous disons “super traditionnels” car nos machines sont entièrement automatisées mais conçues pour préserver l’âme de l’espresso. Nous avons quatre modèles : Enigma, Shotmaster, Cameo et Legacy. Chacun répond à des besoins spécifiques mais tous offrent une qualité exceptionnelle.

Nous servons des clients très divers. Oui, des chaînes majeures, mais aussi des cafés indépendants spécialisés qui veulent de l’efficacité sans compromis sur la qualité. Pour nous, la composante humaine reste essentielle : nous ne sommes pas une machine comme les autres – nous voulons sublimer l’expérience café.

Quelles sont les nouveautés que vous présentez ici ?

Nous montrons toute notre gamme, mais la nouveauté, c’est la Legacy. Ultra flexible, elle peut accueillir deux, trois ou quatre moulins, ce qui permet de préparer plusieurs types de café. Elle est compacte, avec une faible empreinte au sol, et permet aussi d’utiliser des poudres.

Une seule machine peut donc préparer des boissons chaudes et froides – comme un matcha latte ou un Blueberry Breeze – en appuyant simplement sur un bouton. La Legacy incarne parfaitement notre vision : qualité, flexibilité, innovation.

Comment se passe le salon pour vous ?

Très bien. Bien sûr, les leads commerciaux sont importants, mais ce salon marque aussi le lancement d’une nouvelle stratégie de communication et d’une nouvelle identité visuelle. Ce n’est pas juste une question de machines – c’est comment on se présente au monde du café.

Si vous connaissiez Eversys avant, vous verrez une expérience de marque complètement repensée. Les retours du public sont excellents. Le stand, notre storytelling, l’engagement – c’est un nouveau chapitre pour Eversys, et nous sommes très enthousiastes.

Merci Michele.

Merci à vous, et bon salon !

Burundi Coffee

Burundi Coffee – L’excellence durable du Burundi : entretien avec Augustin Manirakiza d’ITC Burundi

Au stand du Burundi, l’arôme du café fraîchement infusé emplissait l’air. Les visiteurs étaient attirés par l’accueil chaleureux et la possibilité de goûter à un café avec une histoire derrière chaque grain. Nous avons rencontré Augustin Manirakiza, figure engagée dans le café burundais, impliqué dans la production, la durabilité et la valorisation. Des séances de cupping attiraient une foule curieuse.

Bonjour Augustin, merci pour votre temps. Pouvez-vous vous présenter et décrire votre rôle ?

Je suis Augustin Manirakiza, et j’ai dédié une grande partie de ma vie professionnelle au secteur du café au Burundi. Je participe à la promotion internationale du café burundais, je soutiens nos producteurs et je les aide à s’adapter aux nouvelles régulations mondiales, en particulier en matière de durabilité et de déforestation.

Qu’est-ce qui rend le café du Burundi unique ?

Le Burundi est un petit pays, mais notre café est riche en complexité. Nous cultivons principalement de l’Arabica, en particulier la variété Bourbon, qui prospère en altitude, sur des sols volcaniques, avec un climat tempéré. Nos cafés sont réputés pour leur acidité vive, leurs notes florales et leurs tasses sucrées et nettes – très prisés des torréfacteurs spécialisés.

Comment le Burundi s’adapte-t-il aux nouvelles régulations européennes, comme le règlement contre la déforestation ?

Ce règlement, entré en vigueur en 2025, exige que tout café importé dans l’UE soit prouvé comme non lié à la déforestation. C’est un défi majeur, mais aussi une opportunité. Au Burundi, nous lançons des programmes de formation et travaillons avec les agriculteurs pour améliorer la traçabilité et la conformité. Nous cartographions les parcelles de café avec des GPS, créons des enregistrements numériques et soutenons les coopératives avec des outils adaptés. C’est crucial pour continuer à exporter vers l’Europe.

Parlez-nous des compétitions organisées au Burundi pour valoriser la qualité.

Oui, nous avons lancé des concours nationaux pour mettre en valeur le travail des producteurs. Ces événements permettent aux agriculteurs de faire goûter leur café, de recevoir des retours et de se connecter avec des acheteurs internationaux. Cela motive les producteurs et élève l’ensemble de la chaîne. Un de ces concours est même devenu une plateforme d’orientation professionnelle pour les jeunes Burundais dans le secteur du café.

Quel est votre objectif ici au salon ?

Nous sommes ici pour nouer de nouveaux contacts et montrer que le Burundi s’engage sérieusement pour la qualité et la durabilité. Derrière chaque tasse, il y a des petits producteurs qui cultivent sur une seule parcelle, souvent d’un hectare, avec beaucoup de soin.

Quelles sont les méthodes de traitement les plus courantes au Burundi ?

Nous utilisons principalement le traitement lavé (fully washed), qui met en valeur la vivacité et la clarté de notre Bourbon Arabica. Mais nous expérimentons aussi de plus en plus le naturel et le honey process, qui offrent des profils plus fruités – ce que recherchent de plus en plus de torréfacteurs.

Y a-t-il des défis propres au café burundais aujourd’hui ?

Oui, en plus des régulations, nous faisons face à des défis logistiques et financiers. Mais ce qui nous rend optimistes, c’est la résilience et la détermination de nos agriculteurs. Avec le bon soutien, le café burundais a un bel avenir sur la scène mondiale.

Un mot pour les amateurs de café ?

Oui – quand vous buvez un café du Burundi, vous goûtez l’âme d’un pays. Et vous soutenez un avenir où café et préservation des forêts vont main dans la main.

ECOM Agroindustrial

Impact global, racines locales – Interview avec Rita Bouhout-Negre  d’ECOM Agroindustrial

Entretien avec Rita Bouhout-Negre, directrice marketing monde chez ECOM Agroindustrial Corp. Ltd., l’un des plus grands groupes de négoce de matières premières au monde, spécialisé dans le café, le cacao et le coton. ECOM est une entreprise familiale basée en Suisse, opérant dans plus de 40 pays avec plus de 150 filiales.

Bonjour Rita, pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre rôle ?

Bien sûr. Je suis Rita Bouhout-Negre, directrice marketing globale chez ECOM Agroindustrial. Nous sommes une entreprise de négoce et de gestion de chaînes d’approvisionnement à l’échelle internationale. Je supervise le positionnement de marque et la stratégie marketing du groupe dans toutes les divisions, avec un fort accent sur le café.

Comment décririez-vous ECOM à quelqu’un qui ne connaît pas le groupe ?

Nous sommes un acteur majeur dans les matières premières, mais bien plus qu’un simple négociant. Dans le café, nous intervenons de la ferme jusqu’à la livraison du café vert chez nos clients. Cela inclut des programmes de durabilité, la traçabilité numérique, la logistique, le financement, et le contrôle qualité. Notre force, c’est de combiner échelle mondiale et ancrage local profond.

Où sont situées vos principales opérations ?

Nous sommes présents là où le café pousse : Amérique latine, Afrique, Asie. Nos origines clés sont le Brésil, la Colombie, le Vietnam, l’Éthiopie. Commercialement, nous avons des clients et bureaux en Europe, Amérique du Nord, Asie. Nos clients vont de grandes chaînes à des torréfacteurs spécialisés.

Quel est votre objectif en participant à World of Coffee cette année ?

Ce type d’événement est essentiel. Il nous permet de retrouver des clients de longue date, découvrir de nouveaux prospects, et partager les avancées de nos projets terrain. C’est aussi une opportunité pour écouter le marché – comprendre l’évolution des attentes, des goûts et de la spécialité.

Êtes-vous impliqués dans le café de spécialité ?

Oui, absolument. Nous travaillons avec des petits producteurs pour créer des microlots exceptionnels, souvent certifiés bio. Nos équipes sur le terrain aident les agriculteurs à répondre aux exigences spécifiques du marché de la spécialité. Certains de nos clients cherchent l’excellence, d’autres visent le volume avec constance – nous nous adaptons à chaque besoin.

Quelles tendances ou défis observez-vous aujourd’hui ?

Le Covid a tout bouleversé. Certains clients ont temporairement mis de côté la spécialité, mais le rebond est fort. Aujourd’hui, traçabilité et durabilité ne sont plus des bonus – ce sont des prérequis. Et avec le changement climatique, nous devons investir dans des modèles agricoles plus résilients. Notre approche à long terme fait ici la différence.

Un exemple de votre capacité à répondre à différents segments ?

Nous livrons aussi bien de petits torréfacteurs parisiens que des grandes chaînes comme Starbucks ou Lavazza. Chacun a ses exigences : profil de tasse, origine, indicateurs d’impact… Nous avons les données, les équipes et le réseau pour tout fournir.

Qu’est-ce qui vous enthousiasme le plus aujourd’hui dans l’industrie du café ?

Son dynamisme. Il y a toujours quelque chose de nouveau : techniques de fermentation, goûts, attentes. Et le café continue d’être un pont entre les gens, les cultures et les moyens de subsistance. C’est ce qui me passionne.

Merci Rita !

Merci à vous, et n’oubliez pas de goûter notre café !

Rex Royal

Rex-Royal – Précision suisse et puissance : les machines à café automatiques de Rex-Royal

Lors du salon World of Coffee, nous avons visité le stand de Rex-Royal, une entreprise suisse réputée pour ses machines à café professionnelles entièrement automatiques et de pointe. Forte de plus de 85 ans d’expérience, Rex-Royal se distingue par son engagement envers l’ingénierie suisse, la durabilité et la qualité sans compromis. Toutes les machines sont conçues, développées et fabriquées à Dällikon, près de Zurich, ce qui permet un contrôle total sur chaque détail – du design aux performances. Que ce soit pour un petit déjeuner d’hôtel bondé, un café animé ou de grandes opérations de restauration, Rex-Royal propose des solutions robustes alliant technologie intuitive et résultats café de haute qualité.

Nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Marco SchwarzenbachMarketing Manager, pour en savoir plus sur la philosophie de la marque et ses dernières innovations.

Bonjour Marco, enchanté. Pouvez-vous nous parler un peu de Rex-Royal et de votre rôle ?

Enchanté également. Je suis responsable marketing chez Rex-Royal. Nous sommes un fabricant suisse de machines à café professionnelles entièrement automatiques. L’entreprise a été fondée en 1937, et toutes nos machines sont conçues, développées et produites ici en Suisse, à Dällikon, juste à l’extérieur de Zurich.

Et quels sont vos marchés principaux ? Vendez-vous surtout en Suisse ou aussi à l’international ?

Nous sommes actifs à l’échelle mondiale. La Suisse est bien sûr un marché domestique important, mais nous sommes également très présents en Europe et en pleine expansion en Asie. Nous avons une filiale dans le sud de l’Allemagne, à Rheinfelden, et une autre à Singapour. Là où il y a une demande pour des machines à café hautes performances, nous sommes présents – généralement via des partenaires et distributeurs locaux.

Qui est votre client idéal ?

Nous nous adressons au secteur professionnel : hôtels, restaurants, hôpitaux, établissements de soins – partout où il faut servir de grandes quantités de café de qualité rapidement. À l’international, nous travaillons aussi beaucoup avec des distributeurs et des torréfacteurs.

Vous avez apporté une machine au salon. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Oui, c’est notre dernier modèle, la Rex-Royal S500 – une vraie bête de course. Elle peut produire entre 250 et 350 cafés par heure selon le temps d’extraction, et délivrer jusqu’à 58 litres d’eau chaude par heure. Elle permet aussi de tout faire en simultané – sans attente.

Impressionnant ! Quelles sont ses fonctionnalités phares ?

La S500 est équipée d’un écran tactile de 10 pouces et du module PowerSteam, qui mousse automatiquement le lait – qu’il s’agisse de lait de vache, d’amande, d’avoine ou de soja. Vous pouvez régler la température et l’apport d’air pour chaque type de lait. Elle se connecte également à un refroidisseur, ce qui permet de préparer un cappuccino parfait en appuyant sur un bouton.

Servez-vous aussi du café sur votre stand aujourd’hui ?

Bien sûr ! Nous adorons faire découvrir la qualité de nos machines. Un cappuccino, ça vous tente ?

Avec plaisir ! Merci beaucoup Marco, ce fut un vrai plaisir.

Le plaisir est partagé. Merci de votre visite.

Say When

Le goût du chai, du Canada vers le monde : Say When au World of Coffee 2025

Say When est une entreprise canadienne spécialisée dans les concentrés de chai bio, fabriqués à la main depuis plus de 23 ans. Basée en Colombie-Britannique, la marque est devenue un incontournable dans l’industrie nord-américaine du café de spécialité. Connue pour ses recettes authentiques et ses ingrédients de qualité, Say When s’implante désormais en Europe, offrant une alternative savoureuse aux boissons caféinées traditionnelles.

Au stand Say When, l’arôme chaud des épices flottait dans l’air. Les visiteurs étaient invités à prendre une pause et déguster un vrai chai bio.

Nous y avons rencontré Catherine Brooks, qui travaille pour Catherine Wong, Directrice des Ventes et du Marketing, et qui nous a offert un aperçu approfondi du monde du chai.

Bonjour Catherine, parlez-nous un peu de Say When.

Oui ! Say When fabrique des concentrés de chai bio depuis 23 ans. Le chai est très populaire dans l’univers du café de spécialité, et sa croissance est continue. Chaque année, de plus en plus de gens découvrent cette boisson.

Vous êtes connus en Amérique du Nord, mais moins en Europe. Qu’en est-il ?

Exactement. Nous sommes bien implantés au Canada et vendons beaucoup aux États-Unis. Et maintenant, nous nous développons en Europe, c’est pour cela que c’est formidable d’être ici à World of Coffee.

Quels mélanges de chai proposez-vous ?

Nous avons trois recettes principales. Chaque version varie par le type de thé, les épices et le niveau de sucre.

  • Notre chai authentique est équilibré, avec des notes classiques d’épices et de thé noir.
  • Une autre version est plus sucrée, avec des saveurs plus chaudes, que certains comparent à la châtaigne ou au Nutella.
  • Et enfin, nous avons un chai plus épicé, pour ceux qui aiment une vraie touche de piquant.

Qu’est-ce qui rend vos concentrés de chai uniques ?

Bonne question ! Nos chai sont certifiés bio et fabriqués avec du thé infusé et des épices entières – aucun arôme artificiel, aucun raccourci. Ils sont stables à température ambiante, faciles à utiliser, et conçus pour les baristas. Le but est de reproduire un goût “fait main” en tasse, sans compliquer le travail en café.

Comment les cafés servent-ils votre chai ? Des conseils pour les baristas ?

La version la plus populaire est le chai latte : on mélange le concentré avec du lait chaud ou végétal. C’est aussi bon froid qu’en version glacée. Certains établissements l’utilisent de manière créative – en chai affogato, en limonade épicée, ou même en pâtisserie. On propose aussi des formations pour aider les équipes à extraire le meilleur goût.

Où peut-on trouver vos produits ?

Toutes les infos sont sur justsaywhen.com. On serait ravis de collaborer avec des cafés, distributeurs ou passionnés de chai en Europe.

Direct Roaster

Direct Roaster – Une nouvelle vision de la torréfaction, efficacité, transparence et innovation

Au World of Coffee, nous avons découvert une innovation venue des Pays-Bas : Direct Roaster, une entreprise qui repense la manière de torréfier le café. Basée près d’Utrecht, elle combine le savoir-faire d’iStill (fabricant reconnu de matériel de distillation) et une passion pour le café de spécialité. Le résultat ? Une machine de torréfaction à la pointe, très économe en énergie, entièrement transparente dans sa conception, idéale pour les scale-ups et les torréfacteurs pro.

Contrairement aux torréfacteurs classiques, les machines Direct Roaster ont une structure ouverte type “vélo nu”, où toutes les pièces sont visibles, et intègrent des innovations comme la circulation d’air préchauffé, le chauffage en cascade et une technologie à faibles émissions. Deux modèles existent : 5 kg et 15 kg, consommant jusqu’à 50 % d’énergie en moins. Elles sont silencieuses, sûres (ne chauffent pas à l’extérieur) et plug-and-play.

Nous avons rencontré Bob Aertsen, co-développeur du projet.

Bonjour Bob, pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre entreprise ?

Je suis Bob Aertsen, et je collabore avec le Dr Edwin van Eijk, fondateur d’iStill, sur le projet Direct Roaster. Il y a un an, on nous a demandé de créer une machine à torréfier le café. On a regardé ce qui existait, et on a constaté que ça ne suffisait pas. Alors, on est partis de zéro. On s’est demandé : qu’est-ce qu’un torréfacteur ? Réponse : un tambour qui chauffe. C’est ce qu’on a construit – mais en affichant chaque élément, comme un vélo sans carénage.

Quelles sont les fonctionnalités clés ?

Tout est contrôlé par température. Le grand avantage est l’efficacité énergétique – notre machine consomme environ 50 % de moins. Elle existe en version 5 kg et 15 kg. Le temps de torréfaction est similaire à celui d’autres machines (10 à 15 min) selon le profil, mais avec une meilleure efficacité.

Autre point : l’air préchauffé. On récupère la chaleur de l’air sortant du tambour pour préparer l’air entrant, ce qui réduit les besoins en énergie et limite fortement les fumées – l’air rejeté n’est qu’à 80°C, donc pas besoin de système d’évacuation complexe.

Et cet aspect “machine ouverte”, c’est intentionnel ?

Oui. Nous voulions la transparence – au sens propre comme au figuré. Tout est visible. Cela facilite la formation, l’entretien et la confiance des clients. Nous ne cachons pas la technologie – elle fait partie du métier.

Pour qui est conçue cette machine ?

Principalement pour les scale-ups et les torréfacteurs établis. Le modèle 5 kg est parfait pour les petits sites – il fonctionne sur une prise industrielle standard (16A), donc pas besoin de gros travaux. Et nous pouvons monter jusqu’à 100 kg si besoin. On construit des machines, mais toujours au service du goût.

Parlez-nous d’extraction et de distillation ?

Oui, c’est une innovation passionnante. Nous avons développé une unité qui permet d’extraire les sucres des pellicules de café (habituellement jetées). On peut en faire des sirops, liqueurs ou même des boissons fermentées. On peut aussi l’utiliser en cuisine – pour aromatiser des gâteaux ou créer des boissons inédites. C’est un nouveau débouché pour les torréfacteurs et cafés.

Ce sont deux machines distinctes ?

Oui. Le torréfacteur et l’unité d’extraction sont séparés, mais partagent le même principe thermique contrôlé (“meijerend”), pour une précision constante même si l’environnement change.

Où êtes-vous basés ?

Près d’Utrecht, aux Pays-Bas. Mon accent néerlandais me trahit sûrement !

Qu’attendez-vous de ce salon ?

Rencontrer des torréfacteurs, propriétaires de cafés, innovateurs – ceux qui veulent dépasser la torréfaction classique. On ne vend pas juste une machine, mais une vision : contrôle, efficacité, créativité, et au final, meilleur café.

Autres particularités ?

Oui – la sécurité et l’esthétique. Notre machine ne dépasse jamais 40°C à l’extérieur, donc on peut la mettre dans un café sans risque de brûlure. Elle fait partie de l’expérience client. Et elle est très silencieuse, ce qui est rare et précieux en boutique.

Merci Bob.

Avec plaisir. C’est tout l’esprit : plus de contrôle, moins de complexité, plus de liberté pour créer.

Dethlefsen & Balk

Dethlefsen & Balk – Tradition et goût : Entretien avec John Liedtke

Dethlefsen & Balk GmbH est l’une des plus anciennes maisons de thé et de café d’Europe, fondée en 1836 à Hambourg. Spécialisée à l’origine dans le thé en vrac haut de gamme, elle propose aujourd’hui du café de spécialité, des accessoires, et des solutions en marque blanche pour les secteurs de l’hôtellerie et du commerce.

Nous avons échangé avec John Liedtke, de la division café.

Bonjour John. Pouvez-vous nous parler de Dethlefsen & Balk ?

Oui, bien sûr. Nous avons démarré avec le thé, en 1836. Depuis, nous avons étoffé notre offre, en y ajoutant du café de qualité. Aujourd’hui, nous desservons des clients en gros, notamment des cafés, épiceries fines, boutiques de thé, et de plus en plus de revendeurs en ligne spécialisés.

Votre café est-il présent dans les cafés ?

Indirectement oui. Nos produits sont servis dans des cafés, mais nous ne possédons pas de cafés nous-mêmes. Nous sommes plutôt en arrière-plan, fournissant les acteurs qui vendent au consommateur final.

Quel est votre objectif au salon ?

Rencontrer des clients, tisser de nouveaux liens. Montrer nos produits, mais aussi notre esprit de collaboration. Je me concentre sur le café, mais le thé reste un pôle majeur chez nous.

Un mot sur Café Cult ?

L’une des marques de café les plus emblématiques de Dethlefsen & Balk est Café Cult. Elle représente un café torréfié de qualité premium, destiné aux amateurs exigeants qui accordent de l’importance à l’origine, au profil de torréfaction et à la complexité aromatique. Café Cult propose une large gamme de cafés de terroir et d’assemblages, avec un accent clair sur la durabilité, la traçabilité et l’excellence sensorielle. Qu’il s’agisse de thé ou de café, Dethlefsen & Balk reste un symbole de qualité, de tradition et de confiance dans le monde de la distribution de boissons.

Merci John

Merci à vous !

Papua New Guinea Coffee

Le trésor caché de Papouasie-Nouvelle-Guinée  : une conversation avec Jeisa Konts de Banz Kofi

Bien que la Papouasie-Nouvelle-Guinée soit encore peu connue sur la scène mondiale du café, elle produit certains des cafés Arabica les plus distinctifs et complexes au monde. Cultivé dans les sols volcaniques fertiles des Hautes Terres de l’Est et de l’Ouest, souvent à plus de 1 800 mètres d’altitude, le café de PNG est reconnu pour son acidité vive, son corps généreux et ses riches notes terreuses. Ce qui le distingue, ce n’est pas seulement son terroir, mais aussi les méthodes agricoles traditionnelles et biologiques, transmises depuis des générations par de petits producteurs. Là-bas, le café est bien plus qu’une culture — c’est une véritable culture de vie.

Lors du salon de World of Coffee Geneva, au milieu des tables de cupping et des arômes de grains fraîchement torréfiés, nous avons rencontré Jeisa Konts, exposante pour Banz Kofi, une marque de café de spécialité originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Leur stand a immédiatement retenu notre attention — non seulement pour l’accueil chaleureux, mais aussi pour l’histoire profonde que chaque grain porte en lui.

Bonjour Jeisa, ravi de vous rencontrer. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le café de Papouasie-Nouvelle-Guinée et ce qui rend Banz Kofi unique ?

Oui, bien sûr ! Notre café de Papouasie-Nouvelle-Guinée est vraiment spécial. Il est 100 % biologique, en origine unique, et de qualité Arabica Grade A. Ce qui est important pour nous, c’est qu’il est cultivé avec des méthodes naturelles et traditionnelles. Nous travaillons avec de petites exploitations familiales situées autour du Mont Hagen, dans les Hautes Terres de l’Ouest. C’est une région d’altitude – environ 2 100 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui crée un environnement parfait pour cultiver un café de haute qualité.

Nos grains sont cueillis à la main et triés à la main — chaque étape est méticuleuse et artisanale. Cela garantit l’élimination de tous les grains défectueux pour ne conserver que les meilleurs. Nous effectuons nous-mêmes la torréfaction et connaissons l’origine précise de chaque lot. Le résultat est une tasse riche, corsée, qui reflète notre héritage.

Depuis combien de temps votre entreprise travaille-t-elle avec ces communautés ?

Nous sommes en lien avec les communautés de Papouasie-Nouvelle-Guinée depuis environ 70 ans. Au départ, nous avons enseigné aux communautés locales comment cultiver et transformer le café. Il y a donc beaucoup d’histoire, de savoir-faire et de lien culturel dans tout ce que nous faisons.

Quel est votre principal objectif à ce salon de Genève ?

Notre objectif principal est la sensibilisation. Beaucoup de gens en Europe ne connaissent pas encore très bien le café de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Nous voulons qu’ils sachent qu’il existe — et qu’il fait partie des meilleurs, surtout pour ceux qui se soucient d’une approvisionnement éthique et biologique. De plus en plus de consommateurs se tournent vers le bio, c’est donc le moment idéal pour faire découvrir ce que nous proposons.

Cherchez-vous des distributeurs, ou bien visez-vous directement les cafés ?

Nous avons une approche très de niche. Nos partenaires idéaux sont des hôtels haut de gamme, des restaurants et des cafés-boutiques. Nous ne visons pas le marché de masse. Cette année, nous souhaitons aussi renforcer nos exportations vers l’Europe. Grâce au soutien du Centre du commerce international (ITC) et du Commissaire britannique au commerce, nous faisons partie d’un effort plus large pour promouvoir non seulement le café, mais aussi d’autres produits de PNG comme le cacao et la vanille à l’échelle mondiale.

Allez-vous participer à d’autres salons cette année ?

C’est notre premier salon de 2025. Par le passé, nous avons été invités à des événements au Royaume-Uni via les initiatives du Commissaire britannique. Ces programmes ont permis à de nombreuses petites entreprises de PNG de bénéficier d’une visibilité internationale. Nous espérons continuer dans cette voie.

Dernière question — peut-on goûter votre café ?

[Rires] Bien sûr ! Notre café vient des exploitations familiales du Mont Hagen — riche, corsé et cultivé avec amour. Allez-y, servez-vous une tasse !

 

Red Rock Café

Red Rock Cafés : Le café de spécialité suisse 100 % origine pure

Fondé en 2022 et basé en Suisse, Red Rock Cafés ne pratique aucun assemblage – il se consacre exclusivement à des cafés d’origine unique, mettant en valeur les caractéristiques propres à chaque région, finca (ferme) et producteur.

La gamme de Red Rock Cafés est une véritable célébration du terroir colombien. Des collines verdoyantes de Salamina aux hautes terres de Popayán et Curití, chaque café exprime pleinement son origine. Leur gamme en papier kraft pour la vente au détail se distingue par des illustrations colorées et accrocheuses qui reflètent l’identité et la personnalité de chaque région. Qu’il s’agisse du Curití Para Ti au style ensoleillé et dessiné façon cartoon ou du duo de perroquets vifs sur le sachet Salamina, chaque étiquette raconte une histoire – non seulement gustative, mais aussi culturelle et territoriale.

En parallèle de cette ligne ludique, Red Rock propose également une sélection premium de microlots, présentée dans un packaging blanc épuré. Cette sélection inclut notamment des variétés SL28 et Bourbon Rose en provenance d’Acevedo, Huila, cultivées par Edilson Angulo à l’aide de méthodes naturelles et expérimentales. Les étiquettes minimalistes au design signature reflètent tout le raffinement et le savoir-faire artisanal derrière chaque lot. Cette double approche – à la fois accessible et raffinée – incarne parfaitement la mission de Red Rock Cafés : honorer les racines du café tout en valorisant son avenir.

Nous avons discuté avec Luz Karime Ocampo Medina de Red Rock Cafés, une jeune entreprise suisse de café de spécialité axée sur les origines pures, l’approvisionnement durable et la transparence aromatique.

Bonjour Luz, enchanté. Pouvez-vous nous expliquer ce que vous faites et ce que représente Red Rock Cafés ?

Avec plaisir ! Nous sommes une marque suisse de café de spécialité et nous sommes très heureux d’être ici à World of Coffee. Notre philosophie est simple : seulement des cafés d’origine pure. Nous ne faisons jamais de mélange. Nous mettons toujours en avant le produit, la finca et la région. Tout repose sur la traçabilité et la mise en valeur de l’identité naturelle du café.

Est-ce que vous assemblez parfois les cafés ?

Non. Nous travaillons uniquement avec des cafés d’origine pure. C’est essentiel pour nous. Chaque café que nous proposons est une expérience unique, directement liée à son origine. Nous voulons que les gens découvrent les notes aromatiques naturelles et le terroir, sans mélange.

Et comment recommandez-vous de préparer votre café ?

Nous proposons deux méthodes d’extraction :

  • Espresso : avec les cafés contenus dans nos sachets marron
  • Café filtre : avec les sachets blancs, pensés pour une infusion douce

Nous adorons le café filtre car il fait ressortir les notes naturelles – les arômes floraux, fruités ou terreux. Tout dépend de la région de production. Le filtre révèle vraiment l’identité du café.

Quand avez-vous lancé Red Rock Cafés ?

Nous avons lancé la marque en 2022, donc nous sommes encore jeunes, mais nous avons connu une croissance rapide grâce à l’enthousiasme de la communauté pour notre approche et notre qualité.

Et qui sont vos clients actuels ?

Actuellement, nous travaillons principalement avec des restaurants, des cafés et des entreprises. Nous élargissons progressivement notre présence et construisons des relations durables avec des clients partageant nos valeurs.

Quel est votre objectif ici à World of Coffee Genève ?

Nous sommes ici pour célébrer la culture café, partager notre passion, et rencontrer des producteurs et des micro-torréfacteurs. C’est une excellente opportunité pour établir des partenariats solides et faire connaître notre vision du commerce direct et de l’authenticité aromatique.

Merci Luz !

Avec plaisir !

Time More

Time More – Outils de précision pour l’infusion, de Shanghai
Interview avec Raúl de Timemore

Basée à Shanghai, Time More est une référence mondiale en accessoires de café de spécialité. Connue pour son design épuré, son ingénierie de précision et un excellent rapport qualité/prix, Time More conçoit des moulins manuels et électriques, balances, verseurs, bouilloires et filtres.

Nous avons rencontré Raúl, représentant de Timemore, pour parler des dernières innovations.

Bonjour Raúl. Pouvez-vous présenter Time More ?

Bien sûr ! Timemore est une marque chinoise basée à Shanghai. Nous produisons des accessoires café : moulins, balances, verseurs, filtres… Nous sommes surtout connus pour nos moulins et balances, très prisés des baristas comme des amateurs.

Parlez-nous du nouveau moulin Milab.

Le Milab est un moulin électrique que nous développons. Il vise la précision et la constance. Ce qui le rend unique, ce sont les “meules ananas” : leur forme augmente le contact avec les grains et assure une mouture plus homogène. Il n’est pas encore sur le marché – on le présente ici pour recueillir des avis.

Et vos balances ?

Elles sont pensées pour l’infusion de précision. Elles mesurent le poids, bien sûr, mais aussi le débit de l’eau (en ml/sec) – parfait pour les méthodes V60. Elles intègrent aussi un chronomètre, et certaines sont compatibles espresso, avec des capteurs ultra rapides.

Collaborations ou nouveaux produits ?

Oui, nous innovons sans cesse. Par exemple, une collaboration avec Meraki pour une ligne plus design. Nous développons aussi de nouvelles machines espresso semi-automatiques, combinant mouture, infusion et vapeur – idéales pour les pros et les baristas maison.

Pourquoi êtes-vous à World of Coffee ?

Pour rencontrer des clients, soutenir nos partenaires, répondre aux questions techniques et présenter nos prototypes. C’est aussi l’occasion de voir ce que font les autres, et de recevoir des retours précieux.

Où êtes-vous basé personnellement ?

À Bâle, en Suisse, mais je représente Timemore sur plusieurs marchés, dont ici à Genève.

Merci Raúl !

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